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Nuit mortelle sur les rails dans la Vienne

Un ouvrier tourangeau de Colas Rail a été percuté et tué par un train de marchandises.

Le chantier dangereux est devenu mortel. Le travail de nuit sur des voies ferrées alors que la circulation ferroviaire se poursuit, c’est toujours un exercice délicat.

Il a viré au drame dans la nuit de lundi à mardi, sur la voie ferrée Paris-Bordeaux, à hauteur de Puygrenier à Dissay, dans la Vienne.

Là, une équipe de Colas Rail, de Mettray, est à l’œuvre sur une ballasteuse. La motrice et son chargement viennent rechercher en gros cailloux les voies ferrées. Elle est à l’œuvre depuis près de deux heures quand le choc survient en pleine ligne droite au kilomètre 322.

Un ouvrier de 59 ans se trouve entre les deux voies de circulation a priori pour vérifier que la dépose du ballast s’effectue correctement. Un train de marchandise circule sur l’autre voie et vient le percuter mortellement. Les secours ne pourront rien pour lui.

Les conditions de sécurité sont très encadrées sur ce genre de chantier. Les agents de la SNCF comme les prestataires extérieurs sont tenus de respecter des règles draconiennes.

Que s’est-il passé dans la nuit de lundi à mardi ? Les gendarmes de Jaunay-Clan ont ouvert une enquête. Les ouvriers de Colas étaient entendus hier. La thèse accidentelle est privilégiée ; reste à en expliquer les circonstances.

Un comité d’hygiène et de sécurité extraordinaire doit se tenir à Poitiers au sein de la SNCF, assure Abdelhak Bigaut, secrétaire départemental des Cheminots CGT : « Il y avait cinq personnes de Colas sur la ballasteuse et trois agents de la SNCF.

Malheureusement, ce type d’accidents est en recrudescence au niveau national. La sécurité, ça ne s’improvise pas, on ne remplace pas l’expérience d’un cheminot qui a vingt ans d’ancienneté ; nous avons cette culture de la sécurité. » « Nos équipes sont formées et sensibilisées en permanence à cette question », assure le service communication de Colas Rail. L’ouvrier tué travaillait dans l’entreprise depuis neuf ans. La nouvelle de son décès a profondément choqué les personnels.

Pourquoi l’ouvrier s’est-il retrouvé entre les deux voies de circulation ? L’enquête devra répondre à cette question. « Normalement, on ne descend pas entre les deux voies. On doit se tenir à 1,50 m au moins de ce que l’on appelle la zone dangereuse. Quand quelqu’un descend sur la voie, il y a toujours une autre personne qui le surveille, poursuit le représentant CGT des cheminots.

« La circulation des trains est interrompue totalement entre 2 h et 4 h mais elle peut se poursuivre lors de travaux, sur une voie. Les conducteurs des trains sont avisés par la signalisation qu’il se passe quelque chose sur la ligne, la vitesse est alors réduite. Dans une grande ligne droite, elle peut être ramenée à 120-130 km/h. »


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  Nuit mortelle sur les rails dans la Vienne - 05/04/2017 - La Nouvelle République Indre-et-Loire
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